La mise en place d’un dépistage organisé du cancer du poumon en France nécessite la mise au point de protocoles de tomodensitométrie très faiblement irradiants. Le scanner thoracique est l’examen de référence pour la détection des nodules pulmonaires. Plus sensible que la radiographie thoracique, il est cependant beaucoup plus irradiant. Les avancées technologiques des scanners de dernières générations, en particulier la reconstruction itérative, pourraient permettre de répondre à cette attente. Les logiciels de reconstruction itératives ASIR et Veo ont été validés pour l’étude de la pathologie thoracique. Cependant, le dernier algorithme de reconstruction itérative récemment commercialisé, ASIR-V n’a pas encore été étudié en pathologie thoracique. Cette technique hybride combine une partie des évolutions logicielles de la reconstruction Veo avec la rapidité de reconstruction d’ASIR. Le CHUGA est équipé de cette toute dernière avancée technologique. L’objectif de l’étude npUBD est d’évaluer de manière prospective les performances de détection des nodules pulmonaires par un scanner UBD dont l’irradiation est proche de celle d’une radiographie de face et profil (dose efficace <0.2 mSv ; produit dose longueur <10mGy.cm). La stratégie de cette étude est de réaliser une acquisition UBD supplémentaire à l’acquisition « diagnostique » chez des patients programmés pour un scanner thoracique sans injection à la recherche de nodules pulmonaires. Les caractéristiques du nodule en faveur de sa bénignité ou de sa malignité et le dépistage des pathologies associées au facteur de risque commun qu’est le tabagisme (emphysème pulmonaire, calcifications coronariennes, anomalies bronchiques) seront également étudiées.